Xanax, Valium, Stilnox, Victan, Lexomil, Tranxene, Temesta… La famille des anxiolytiques est vaste. Pourtant ces puissants médicaments -très appréciés des Français- continuent d’être massivement prescrits. Près de 7,5% de l’ensemble de la population bénéficie d’ordonnances pour des anxiolytiques. À titre de comparaison, moins de 5% des Américains ont droit à un tel traitement. Or, ils créent une très forte dépendance, et leur usage devient trop souvent récréatif. Notamment auprès des adolescents.
« Ça donne le sentiment d’être dans sa bulle »
Car couplés avec d’autres stupéfiants -notamment les opioïdes-, les effets sont décuplés. « Combinés avec des drogues, cela permet de potentialiser les effets. Avec l’alcool, l’ivresse se fait ressentir bien plus facilement », explique un psychiatre parisien contacté par Les Inrocks, qui a souhaité rester anonyme.
Pourtant, de nombreux adolescents se voient encore prescrire un traitement à base d’anxiolytiques, autant pour des problèmes psychiatriques ou psychologiques, que pour de simples troubles du sommeil. Et souvent pour de longs mois, alors que l’utilisation conseillée ne doit pas excéder quatre semaines,