Family Business une sériée télévisée de Igor Gotesman

Cannabis

Cette fiction télévisée française, diffusée sur la palteforme Netflix, décide de s’emparer d’un sujet d’actualité aussi complexe que la légalisation du cannabis. Mêrme si elle prend quelques raccourcis, les difficultés que rencontrent le protagoniste et son entourage, témoignent du chemin qui reste à parcourir en France avant qu’on en arrive à ce que la substance soit distribuée légalement…

Joseph est destiné à reprendre la boucherie cacher familiale tenue par son père, Gérard, veuf depuis un an. Mais cette route toute tracée ne lui convient pas, et il s’échine depuis des années à essayer de trouver sa propre voie et monter son propre business… Heureusement la fille du futur ministre de la santé croise la route de Joseph et lâche le morceau : pas de doute, le cannabis sera légalisé par son père dans les trois mois qui suivront sa nomination. Joseph tient sa mine d’or : l’ouverture d’un coffee-shop ultrachic en plein coeur du Marais, quartier de Paris où se situe la boucherie familiale. Celle-ci bat de l’aile depuis quelques mois, et il s’agit donc de la transformer. Il ne reste plus qu’à placer le dossier de demande de licence en haut de la pile du ministre de la santé pro-légalisation. mais aussi et surtout de convaincre Gérard, le père de famille, de l’opportunité d’une telle affaire… Difficile de croire au début de cette première saison que le projet se réalisera tant les personnages de cette série sont présentés comme des bras cassés et que l’on sait bien qu’entre un projet de légalisation et une légalisation effective, le fossé est immense, surtout en France. Joseph va, lui, bien plus vite que la musique, bien trop vite, car il ne veut pas laisser passer le train du cannabusiness… Pour convaincre le père de Joseph, Enrico Macias, le fameux chanteur, est approché et jouera le rôle d’influenceur auprès de Gérard, son fan absolu. La stratégie fonctionne plutôt bien, et Gérard décide de se lancer dans l’affaire. Il se rend à Amsterdam et avec son fils qui le suit de près, enquête sur le produit qu’il veut connaître pour ne pas se lancer à l’aveugle… Suite à un concours de circonstances, Aure, la soeur de Joseph, et leur grand-mère Ludmila, se retrouvent elles aussi à Amsterdam à acheter à une vieille connaissance hollandaise une centaine de boutures de cannabis. 10 000 euros d’investissement qui sont censés se transformer en 2,5 millions d’euro dans trois mois, quand la production aura été menée à bien. Le lieu de culture est vite trouvé : une vieille ferme de famille perdue à la campagne…

Les Hazans travaillent désormais en famille, mais devront faire face à un tas de difficultés : un pas de tir de la gendarmerie qui s’installe sur le terrain limitrophe de la ferme ; un beau-frère à peine sorti de prison pour deal qui refait surface ; un gang mafieux d’Europe de l’Est encombrant et loin d’être conciliant ; et une fille de ministre à l’humeur fragile atant beaucoup d’exigences en contrepartie de son aide… Toujours est-il que nos personnages envisagent ce projet et cette perspective de revenus comme une échappatoire aux grosses contrariétés de vie qu’ils rencontrent en ce moment. Rien ne va plus, alors il faut que ça change. Ce business du cannabis est une chance qui se présente à eux. Ils ne veulent pas la laisser passer… En attendant qu’une reprise de contrôle de la vente de cette substance psychoactive soit effective en France, il est encore temps, et pourquoi pas par la fiction, de sensibiliser la population à la nécessité d’un changement de politique…

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