L’affaire de la Dépakine et des médicaments contenant du valproate, qui sont prescrits comme traitements de l’épilepsie et des troubles bipolaires et qui ont provoqué des malformations et des altérations neurologiques chez des milliers d’enfants exposés in utero entre 2007 et 2014, rappelle qu’en matière de traitements médicamenteux, la période de la grossesse est particulièrement à risque.

En effet, bien que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) évalue spécifiquement les risques des médicaments, au cours de la grossesse, lors de leur autorisation de mise sur le marché, on n’effectue pas d’études cliniques préalables à la mise sur le marché sur les femmes enceintes. L’ANSM se base, ainsi qu’il est indiqué sur son site, sur :

  • « Les données observées dans le cadre des études sur la toxicité de la reproduction menées chez l’animal avec la substance active évaluée,
  • Les données cliniques d’observation relatives à des femmes exposées au produit au cours de leur grossesse.»

Ainsi, si nous avons un certain recul sur les médicaments mis sur le marché depuis de nombreuses années, les nouveaux médicaments présentent forcément plus de risques durant une grossesse.

En cas de nécessité, il est donc indispensable de demander l’avis de son médecin ou de son pharmacien avant de prendre un médicament, même si c’est un médicament que l’on prend régulièrement et même s’il est vendu sans ordonnance.

L’ANSM rappelle sur son site (« Médicaments et grossesse ») que selon les périodes de la grossesse, les médicaments peuvent présenter pour l’enfant à naître des risques de malformations, des atteintes de la croissance ou de la maturation des organes, des troubles cognitifs, du comportement, etc.