Plusieurs techniques sont utilisées dont les thérapies cognitives et comportementales, l’entretien motivationnel et les techniques de prévention de la reprise du mésusage.
Entretien motivationnel
Le but de l’entretien motivationnel est de faire progresser la motivation et de diminuer la résistance au changement pour la personne dépendante. L’entretien est aussi un moyen de rétablir l’estime de soi, facteur primordial pour guérir d’une dépendance. Ces entretiens reposent sur le fait qu’un changement de comportement et de consommation n’est possible que si la motivation vient du patient lui-même, pas de son entourage. Ce type d’entretien est donc un moyen de changer le point de vue, les croyances et le comportement du consommateur.
Les thérapies cognitivo-comportementales
Les thérapies comportementales sont très précieuses pour aider le consommateur à se passer du cannabis et agir sur ses pensées, ses envies et donc sur les situations qui pourraient occasionner une rechute. Elles apprennent au sujet à gérer ses émotions pour ne plus utiliser le cannabis comme un « remède » à des difficultés.
Les thérapies familiales multi-dimensionnelles (impliquant les intervenants éducatifs ou scolaires)
Elles ont démontré leur efficacité pour les jeunes consommateurs de cannabis les plus dépendants et les plus en difficulté. Elles sont notamment utiles pour recréer un lien parfois brisé par la dépendance et qui peut être un moteur pour aider le patient à arrêter. Elle permet aussi d’inclure la famille dans les soins et donc de responsabiliser le sujet dépendant.
L’approche thérapeutique pour le cannabis dépend de ce que souhaite le patient, de la sévérité de ses difficultés liées au cannabis, et de l’importance des facteurs psychologiques et sociaux sous-jacents. Pour l’adolescent, les interventions doivent intégrer le processus de développement de ce dernier. Il est important de considérer des éléments comme l’image de soi, le rôle des pairs. L’évaluation ne doit donc pas simplement porter sur la quantité de cannabis consommé par le patient, mais aussi sur l’analyse des difficultés psychologiques et des éventuelles pathologies psychiatriques. Le questionnaire d’auto-évaluation est une option recommandée pour cela. Faire le test ALAC.
Une consommation ancienne et fréquente, sous-tendue par une souffrance psychique, dans un contexte marqué par des conflits familiaux, des difficultés scolaires induira une prise en charge individuelle et familiale.
La prise en charge d’un patient souffrant d’un mésusage de cannabis se décline à plusieurs niveaux :
- Prise en charge globale : un suivi pluridisciplinaire doit être proposé au patient avec évaluation psychiatrique, médicale générale et sociale.
- La prise en charge au long cours nécessite l’engagement du patient dans une démarche de soins. Elle ne se fait pas en urgence. Les soins tiennent compte de l’objectif du patient (arrêt ou diminution des consommations).
Consultez le dossier sur le cannabis pour plus de connaissances scientifiques sur le sujet.
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