Il s’agit d’une cohorte rétrospective utilisant des données de jeu prospectives basées sur les données des comptes, obtenues auprès d’un opérateur de jeux de poker. Sur une période de 7 ans, tous les joueurs de poker qui s’étaient auto-exclus pour la première fois et avaient signalé un motif d’auto-exclusion (n = 1996) ont été inclus. Deux groupes ont été comparés : les auto-exclus qui ont déclaré un motif en lien avec une addiction et ceux qui ont déclaré un motif commercial. Aucune différence n’a été mise en évidence entre les deux groupes pour les variables liées à l’activité de jeu. Plus des deux tiers des joueurs ont recommencé à jouer au poker après une première auto-exclusion (n = 1368), dont la moitié au cours du premier mois. Aucune différence entre les groupes n’a été constatée pour l’évolution du jeu après la première auto-exclusion. Plus de la moitié (60,1%) des joueurs s’étant auto-exclus pour la première fois s’auto-excluent de nouveau (n = 822). Les pertes enregistrées au cours du mois précédent étaient plus importantes avant la deuxième auto-exclusion qu’avant la première. Les motifs d’auto-exclusion mentionnés ne semblent pas informatifs et pourraient être trompeurs. Les auto-exclusions multiples semblent être plus la règle que l’exception. Le processus d’auto-exclusion devrait donc être optimisé dès la première occurrence afin de protéger les joueurs excessifs.

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Un article résumé et rédigé par l’IFAC