Oxycodone : que se passe-t-il avec cet opiacé en France ?

Un rapport pointe des prescriptions deux à trois fois plus nombreuses en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine de l’antidouleur à l’origine de la crise des opioïdes aux États-Unis. Décryptage.

Médicaments

Mais que se passe-t-il donc en France avec l’oxycodone ? Dans son dernier avis, la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) pointe « une augmentation inquiétante de l’utilisation de l’oxycodone dans la prise en charge de la douleur ». Et cela résonne comme une alerte aux oreilles des spécialistes de l’addiction, qui tentent de comprendre cette hausse inattendue.

En effet, l’oxycodone n’est pas un médicament anodin. Il s’agit de l’antidouleur proche de la morphine à l’origine de la crise des opioïdes qui ravagent les États-Unis depuis les années 2000. Outre-Atlantique, la grande majorité des personnes dépendantes aux opioïdes ont une chose en commun : elles ont d’abord utilisé de l’oxycodone – commercialisé sous le nom d’OxyContin – sur les conseils de leur médecin dans le cadre de prescriptions visant à soulager leurs douleurs.

Lors de son lancement dans les années 1990, ce nouveau médicament a bénéficié d’une campagne marketing redoutablement efficace, le faisant passer pour un antidouleur plus puissant que la morphine avec un risque très faible d’addiction. La suite de l’histoire a malheureusement démontré le contraire. Aujourd’hui, comme l’écrit la SFPT, il n’y a plus « aucun argument pour préférer la primo-prescription d’oxycodone par rapport à la morphine », d’autant plus que l’oxycodone serait « associé à un profil plus addictogène ».

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