Traitement et régulation des émotions négatives dans l'anorexie mentale (AM): une étude d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)

36 patientes avec un diagnostic d'AM et 36 contrôles appariées sur l'âge ont été incluses dans l'étude. Toutes les participantes devaient compléter une batterie de questionnaires (troubles alimentaires, symptômes dépressifs, niveau d'anxiété, habitude de régulation des émotions, IMC) et passer une IRMf couplée à une tâche de régulation des émotion

Autres addictions comportementales

36 patientes avec un diagnostic d’AM et 36 contrôles appariées sur l’âge ont été incluses dans l’étude. Toutes les participantes devaient compléter une batterie de questionnaires (troubles alimentaires, symptômes dépressifs, niveau d’anxiété, habitude de régulation des émotions, IMC) et passer une IRMf couplée à une tâche de régulation des émotions. Des images négatives, neutres ou positives étaient diffusées et les participantes étaient invitées soit à regarder les images sans chercher à modifier leurs émotions soit à regarder les images en régulant leurs émotions (via une stratégie de distanciation). Les analyses de neuro-imagerie ont montré une réduction de l’excitation et de l’activité de l’amygdale pendant la condition de régulation à la fois pour les patientes et les contrôles. Une activation accrue dans l’amygdale et dans le cortex préfrontal dorsolatéral droit a été mise en évidence pour les patientes (par rapport aux contrôles) pour les images négatives lorsqu’il était demandé de ne pas réguler les émotions. Ces résultats confortent des résultats précédents indiquant une altération dans le traitement des émotions fortes dans l’AM mais n’indiquent pas de déficit dans la régulation volontaire des émotions négatives. L’augmentation de l’activation du cortex préfrontal dorsolatéral droit dans l’AM lors de la visualisation passive des stimuli négatifs est conforme à la l’hypothèse que le trouble peut être caractérisé par un excès de maîtrise de soi.