Accro au sport, moi ?

Dans l’esprit collectif, faire du sport, c’est bien. C’est même indispensable pour préserver sa santé. Les bénéfices sont en effet indiscutables, tant sur le plan physique (entretien musculaire, respiratoire et cardio-vasculaire) que psychologique (lutte contre le stress et l’anxiété, sommeil, bien-être). Mais ce dont on parle peu, c’est du risque, certes faible mais néanmoins possible, d’addiction.

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Dans l’esprit collectif, faire du sport, c’est bien. C’est même indispensable pour préserver sa santé. Les bénéfices sont en effet indiscutables, tant sur le plan physique (entretien musculaire, respiratoire et cardio-vasculaire) que psychologique (lutte contre le stress et l’anxiété, sommeil, bien-être). Mais ce dont on parle peu, c’est du risque, certes faible mais néanmoins possible, d’addiction.

De la passion à l’addicton

4%, c’est le pourcentage de la population générale sportive qui serait susceptible de devenir dépendante à l’activité sportive. Une prévalence faible, qui semble néanmoins plus importante chez les hommes que chez les femmes. Les sportifs professionnels seraient également plus vulnérables. La fréquence ou l’intensité d’une pratique n’engendre en revanche pas, à elle seule, une addiction. «Attention, ce n’est pas parce que l’on fait beaucoup de sport que cela signifie qu’on est addict! Tout est question de modération», explique le Dr Gabriel Thorens, médecin adjoint agrégé du Service d’addictologie des HUG.

L’addiction au sport suit plus ou moins le même processus que n’importe quelle autre addiction. En pratiquant une activité physique intense, l’organisme libère de la dopamine et des endorphines, hormones du plaisir, du bien-être. Le plaisir devient alors une «récompense» répétée, apportée par la pratique sportive. Peu à peu, l’organisme peut développer une accoutumance à cette récompense: il lui faudra pratiquer du sport plus souvent, de façon plus intense, pour en ressentir les effets neurobiologiques.

Faire du sport est bénéfique. Mais parfois, certains pratiquants devront s’y adonner de façon plus intense, pour en ressentir les effets neurobiologiques. Le Dr Gabriel Thorens, médecin du service d’addictologie des Hôpitaux universitaires de Genève explique que dans l’addiction au sport, il y a sans doute « des facteurs biologiques, sociaux (environnement compétitif, sport de haut niveau) et psychologiques (troubles, recherche de sensations ou de valorisation, anxiété) qui entrent en jeu ».

 

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