Avant de partir au soleil, mesurez votre niveau d’addiction au bronzage grâce à une nouvelle échelle publiée dans The British Journal of Dermatology.

Mélanomanie, tanorexie, passion du bronzage, bronzage excessif… On ne compte plus le nombre de termes ou d’expressions désignant un rapport immodéré au bronzage, que ce soit en cabine ultra-violets ou sous l’effet de notre bonne vieille étoile.

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Mélanomanie, tanorexie, passion du bronzage, bronzage excessif… On ne compte plus le nombre de termes ou d’expressions désignant un rapport immodéré au bronzage, que ce soit en cabine ultra-violets ou sous l’effet de notre bonne vieille étoile.

Les dermatologues sont inquiets. Le bronzage excessif expose à des risques. Le mélanome bien sûr, mais aussi les autres cancers cutanés et un vieillissement prématuré de la peau.

 

Les experts estiment que les comportements de bronzage, tout comme l’exercice physique ou la pratique des jeux vidéo, peuvent mener à des comportements addictifs ou « quasi-addictifs », avec des symptômes visibles, comme par exemple le craving ou l’impact sur des activités importantes de sa vie. Comme pour le sport ou d’autres pratiques à potentiel « quasi-addictif », les critères cliniques sont encore en débat et manque de fiabilité et de reproductibilité. Si le trouble addictif reste donc encore discuté, l’activité intensive et ses conséquences, elles, existent bel-et-bien.

 

Ici les auteurs ont testé un nouvel outil, la Bergen Tanning Addiction Scale (BTAS), sur la base des critères de Griffiths et Brown de l’American Psychiatric Association. L’échelle comporte sept questions qui portent sur le mois précédent, et demandent par exemple si l’activité de bronzage a été plus fréquente et plus intensive que prévu, si elle a causé des conflits avec les proches, si le fait de se sentir pâle provoque des angoisses ou un stress, etc… Ils ont posé d’autres questions aux plus de 20000 norvégiens et norvégiennes ayant participé à l’étude, notamment sur le fonctionnement de personnalité, les comorbidités anxieuses et dépressives.

 

Les résultats ont montré que l’activité de bronzage excessif touche préférentiellement les femmes, surtout les femmes de plus de 40 ans qui ne sont pas en relation sentimentale. Ces femmes auraient plus facilement des traits de personnalité obsessionnelle, un rapport dysmorphique à leur corps, des troubles anxiodépressifs plus fréquents, et une activité physique globalement plus développée, voire parfois excessive également.

Par Benjamin Rolland 

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