Médicaments – Médicaments et société

Il y aurait en France 3,8 millions de consommateurs réguliers de médicaments psychotropes et 8,9 millions de consommateurs occasionnels.

Le développement de toxicomanies médicamenteuses est basé sur la recrudescence de prescriptions de médicaments psychotropes depuis le siècle dernier. Un plus gros recours à ce genre de médicaments et un changement du rapport entre le produit et l’usager a été opéré. L’Etat s’est saisi au fur et à mesure de ces consommations.

En 2010, 18 % des 18-75 ans déclarent avoir pris au moins un médicament psychotrope au cours des 12 derniers mois (10 % ont consommé un anxiolytique au cours de l’année, 6 % un hypnotique, 6 % un antidépresseur, 0,7 % un régulateur de l’humeur et 0,9 % un neuroleptique). 60 % des consommateurs de benzodiazépines ou apparentés sont des femmes. La durée médiane de traitement retrouvée pour ces spécialités est de 7 mois. De plus, la moitié des sujets traités par ce type de molécules l’est pour une durée supérieure à deux ans.

Ces durées sont nettement plus importantes que celles des Références Médicales Opposables. Pourtant, une prescription prolongée de benzodiazépines entraîne une perte d’effet du traitement avec un phénomène de tolérance, la nécessité d’augmenter les doses plus ou moins rapidement, le tout aboutissant à des risques addictologiques largement augmentés.

En termes de vente les médicaments les plus vendus sont les anxiolytiques, les anti-dépresseurs puis les neuroleptiques. La consommation de médicaments psychotropes concerne en particulier une population d’âge moyen (environ 50 ans), féminine et plutôt diplômée.

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