
Le refus de transport à l’initiative du patient lors des rencontres avec les services médicaux d’urgence (SMU) en cas d’overdose d’opioïdes est devenu un problème majeur aux USA. Cette étude visait à quantifier les facteurs circonstanciels et environnementaux qui prédisent le refus de soins supplémentaires.
Dans cette analyse transversale, une définition de cas de surdose d’opioïdes a été appliquée rétrospectivement aux rencontres in situ avec les services médicaux d’urgence. Les variables sociodémographiques et cliniques des cas sélectionnés ont été extraites à l’aide des informations sur les patients et des recherches en texte libre dans les dossiers. 50 variables binaires uniques ont été utilisées pour construire un modèle logistique. La période d’intérêt était de juillet 2017 à juillet 2023. 14 587 cas ont été sélectionnés comme surdoses d’opioïdes.
Les principaux résultats montrent que le type de contactant influençait le résultat du refus, avec une probabilité de refus réduite associée à la famille (non décrite) (-28 %) et aux parents (-16 %), tandis que la présence d’un conjoint l’a augmentée (+28 %). Les facteurs situationnels négatifs tels que les traumatismes physiques constatés (-62 %), le mauvais temps (-14 %) et l’absence de logement (-14 %) diminuaient la probabilité de refus. Les caractéristiques de l’équipe d’intervention d’urgence, comme la rencontre antérieure d’un membre de l’équipage (+20 %) ou l’expérience de l’équipage <1 an (-36 %), avaient une association variable avec le transport.
Conclusion : Le refus de transport d’urgence pour les cas d’overdose d’opioïdes à Washington, DC, États-Unis, a augmenté de 43,8% depuis 2017. Plusieurs facteurs sociaux, environnementaux et systématiques peuvent prédire ce refus.
Lien vers l’article: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/add.16686
Par Benjamin Rolland