
e jeu vidéo Brawl Stars a réuni au mois de juin 2025 plus de 73 millions de joueurs. Ce jeu développé par le studio finlandais Supercell, sorti en 2017, continue de séduire les adolescents. Il se joue obligatoirement en ligne, sur téléphone, et dans des parties ultra-compétitives, qu’on appelle les « battle royale ».
Or, pour le pédopsychiatre Olivier Phan, de la clinique de la Fondation santé des étudiants de France, à Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, le jeu coche toutes les cases qui mènent à l’addiction. « Chez les centaines de joueurs qu’on voit chaque année, Roblox et Brawl Stars arrivent en tête » explique le médecin.
Les mécanismes de l’addiction
Olivier Phan connaît bien les mécanismes du jeu qui déclenchent une telle addiction chez ses patients : « C’est un jeu multijoueur. Avant le multijoueur, et les jeux vidéo existent depuis les années 1970, nous n’avions personne en consultation. Tous les jeux qui accrochent, World of Warcraft, League of Legends, Fortnite, sont compétitifs. » Et la liste ne fait que commencer.
« C’est un jeu où on peut être représenté par un avatar, un brawler. Ça permet d’avoir une reconnaissance dans le jeu qu’on ne peut pas avoir dans le réel. Un ado qui a une confiance en lui limitée, c’est ça qui va l’accrocher. » ajoute-t-il.
Le jeu, qui n’est disponible que sur téléphone, le rend accessible partout, « dans les cours de récréation ou même sur le trajet de l’école… », décrypte le spécialiste.
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