Après des décennies de débat, et malgré l’absence de consensus scientifique, la pratique excessive et déraisonnable du jeu vidéo a finalement été reconnue comme une pathologie à part entière. Ou plus exactement, comme un trouble, selon la terminologie suggérée en janvier 2018 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle a été officiellement adoptée, samedi 25 mai, par son assemblée, lors de l’approbation définitive de la 11e révision de la Classification internationale des maladies (CIM-11). Elle entrera en effet le 1er janvier 2022.
Selon l’OMS, le « trouble du jeu vidéo » se définit comme « un comportement (…) qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ».
L’institution des Nations unies (ONU) chargée des questions sanitaires précise que ce trouble « ne touche qu’une petite partie des personnes qui utilisent des jeux numériques ou des jeux vidéo. Néanmoins, tout joueur doit être attentif au temps passé sur les jeux, en particulier si ses activités quotidiennes en pâtissent, ainsi qu’à tout changement physique ou psychologique, sur le plan social et celui de sa santé, qui pourrait être attribué à un comportement de jeu ».
Un article écrit par Wiliam Audureau sur le site le monde.fr