Le cadre diagnostic du comportement sexuel compulsif a fait l’objet de débats animés au cours des dernières années. L’Organisation mondiale de la santé a récemment (2018) inclus le trouble du comportement sexuel compulsif dans sa nouvelle Classification internationale des maladies (CIM-11). Cet article commente le modèle proposé par Grubbs et al. dans lequel ils posent comme postulat que certains utilisateurs de pornographie éprouvent une détresse psychologique et d’autres problèmes parce que leurs comportements ne s’alignent pas avec ceux de leurs valeurs personnelles.
Les auteurs ajoutent que de nouvelles recherches avec des données solides sont nécessaires pour soutenir le développement d’un cadre de diagnostic pour le trouble du comportement sexuel compulsif, y compris l’utilisation excessive de la pornographie. Le sujet de leur moralité est également évoqué dans ce papier, car il est – selon les auteurs – très pertinent pour déterminer si un patient ayant un usage problématique de la pornographie répond aux critères de la CIM-11 pour le trouble du comportement sexuel compulsif.