
Qu’est-ce que l’addiction au travail
Même si celle-ci n’est pas classée comme addiction comportementale dans le DSM, elle correspond à un investissement excessif dans les activités professionnelles.
F. Limosin, psychiatre français a listé les principales caractéristiques de l’addiction au travail :
- Hyperactivité
- Esprit de compétition et de défi
- Désir intense de satisfaction professionnelle
- Culte de l’entreprise et du travail
- Relation difficile avec les loisirs
- Détente difficile pendant les vacances et les week-ends (fréquemment associée au fait d’apporter du travail sur le lieu même des vacances)
- Négligence de la vie familiale
- Manifestation de stress liées au travail.
Epidémiologie
Dans l’article « Workaholisme : état des connaissances1 », T. Burcoveannu fait état de plusieurs enquêtes. L’étude de J.T. Spence et A.S.Robbins2 aux Etats-Unis a porté sur 291 travailleurs (134 hommes et 157 femmes) et a révélé que 13 % des femmes et 8 % des hommes interrogés présentaient des critères de workaholiques.
Au Japon une étude3 publiée en 2011 a montré une prévalence de 31 ,2 % chez les hommes et de 27,6 % chez les femmes.
En Norvège4 , les workaholiques de l’enquête menée chez des journalistes était de 12,3 %.
… Et en France
Trois études, une réalisée en 2005 chez des personnels navigants5 a montré un risque de 8 % d’addiction au travail. La deuxième étude, enquête menée auprès de salariés parisiens6 a relevé 12 % de salariés à risque. La troisième a interrogé tous les médecins du CHU de Nantes7. Sur les 444 répondants, on peut considérer que 13 % sont addicts au travail et que plus de 35 % seraient à risques.