Le 18 juin dernier , l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié sa dernière révision de la Classification internationale des maladies. Un nouveau trouble est apparu dans la longue liste: celui des «comportements sexuels compulsifs», rapporte The Inquirer. Ces derniers sont donc désormais considérés comme un «désordre mental», ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
Selon la définition de l’OMS, ces troubles sont «caractérisés par une perte de contrôle intense à résister à des impulsions ou à des besoins sexuels répétitifs, générant du stress et des déficiences» chez l’individu concerné. USA Today précise que dans ces cas, le sexe devient une «obsession, au point que la personne néglige sa santé et tout autre centre d’intérêt, activité, responsabilité». Le nombre de personnes atteintes par ce désordre mental reste difficile à évaluer, signale The Inquirer.
Si elle marque un pas dans la reconnaissance de tels troubles, cette classification ne va toutefois pas jusqu’à reconnaître le sexe comme une potentielle addiction. Des recherches demeurent nécessaires pour décider si cela peut être le cas, au même titre que l’alccolisme, ou, depuis cette nouvelle classification, que les jeux vidéos. «Peut-être qu’un jour, on dira, oui, c’est une addiction, mais nous n’en sommes pas encore à ce point», confie l’un des experts de l’OMS, Geoffrey Reed, à l’AFP.
La classification elle permettra aux personnes qui en souffrent de se faire aider, de sentir plus légitimes à demander un traitement.