Avec près de 12% des jeunes enfants en surpoids ou obèses dans les pays développés, et 6% dans les pays en développement en 2010, la proportion d’obésité infantile a atteint un seuil épidémique au niveau mondial. Mais ni les facteurs génétiques, ni l’environnement intra-utérin du fœtus, ni l’alimentation ne suffisent à eux seuls à expliquer l’explosion rapide d’un tel phénomène. Depuis quelques années, des chercheurs s’intéressent à l’impact d’un manque d’activité physique chez les très jeunes enfants. Une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a exploré ces liens. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue International Journal of Obesity.
«L’exposition précoce aux écrans est obèsogène»
À deux ans, 12% des enfants de l’étude ne regardaient pas la télévision, tandis qu’un tiers était exposé aux écrans plus d’une heure par jour. Une activité qui grignote sur le temps passé dehors à se dépenser, puisque 28% des garçons et 38% des filles passaient moins de deux heures dehors à la belle saison (printemps, été). Les autorités sanitaires recommandent pourtant aux enfants de 1 à 5 ans de bouger un minimum de trois heures par jour.