C’est triste à dire, mais depuis que je suis petite, je développe une dépendance aux écrans.
Mon père est né en 1963. Autant dire que la télévision, il l’a d’abord découverte en noir et blanc, avec Maritie et Gilbert Carpentier. Il ne fallait pas gaspiller l’argent, alors pour ne pas payer trop en électricité, on regardait une émission deux soirs par semaine. Puis les voisins ont ramené le premier téléviseur à tube cathodique en couleurs du quartier. Quelle joie pour mon père d’être alors autorisé à regarder ses dessins animés préférés dans la maison d’en face!
Du côté de ma mère, la télévision était vraiment perçue comme l’invention du siècle. Mon grand-père se réjouissait de recevoir la culture, le cinéma, les documentaires et les divertissements gratuitement, sans bouger de chez lui. Pour lui, la télévision permettait de grandir, elle offrait une chance inespérée d’apprendre de nombreuses choses sur le monde et ses origines. Mais ma mère se souvient surtout de ses passions devant « La Petite Maison dans la Prairie »…
Moi, je suis née en 1992. Le salon, je l’ai toujours connu avec un écran. C’était d’ailleurs plus une salle de visionnage qu’un véritable salon. Je regardais mes émissions jeunesse le matin, en prenant mon petit-déjeuner, avant de partir à l’école. Quand je rentrais, je me scotchais à l’écran pour prendre le goûter devant les Minikeums – « Mélissa, non ne pleure pas », whowhowho (*musique*)! En grandissant, j’ai passé quasiment toutes mes fins d’après-midi devant les séries adolescentes que proposaient TF1 et M6, accompagnée de ma mère et de ma soeur. Et le soir, toute la famille était toujours rassemblée devant les programmes, pas si terribles, des chaînes de la TNT.
ADDICTIONS COMPORTEMENTALES / Pourquoi je me détache progressivement des écrans
C’est triste à dire, mais depuis que je suis petite, je développe une dépendance aux écrans.
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