ADDICTIONS COMPORTEMENTALES / Smartphone : où commence l'addiction ?

Jusqu'à mercredi se déroulent les dix-septièmes" journées mondiales sans smartphone et sans portable". Un objet fétiche pour nombre d'entre nous mais qui peut aussi devenir une addiction.

Autres addictions comportementales

Lorsqu’il a créé ces trois jours sans smartphone en 2001, l’écrivain Phil Marso comptait surtout faire réfléchir les Français sur la place du portable à l’époque dans la société. Seize ans plus tard, avec la popularisation des smartphones, la question est toujours d’actualité. D’autant plus que certains ont développé, sinon une véritable addiction, au moins une sorte de dépendance à ces concentrés de technologie, comme l’explique Michel Reynaud, professeur en psychiatrie et addictologie et président du Fonds actions addictions, interrogé par Europe 1.

Addiction ou pas addiction ? Dans le milieu scientifique, la qualification « d’addiction » est encore controversée pour définir l’utilisation frénétique de son smartphone, contrairement aux addictions au sexe ou aux jeux d’argent qui sont désormais considérées comme des pathologies. Par ailleurs personne consulte personnellement un médecin pour une utilisation trop intensive de son smartphone.

 « En général, ce sont plutôt des parents inquiets qui viennent pour leur ado en fonction de leur propre perception de la norme », décrit le spécialiste. Ils trouvent que leur enfant passe trop de temps sur son portable, sans qu’il n’exprime de réelles souffrances. « Il y a addiction quand il y a des dommages et qu’on n’arrive pas à s’arrêter. » C’est donc la fréquence d’utilisation qui pourrait poser problème. Mais si l’adolescent se sert de son smartphone pour maintenir le lien avec son groupe d’amis de la vie réelle, difficile de le lui reprocher.

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