Jeux vidéo: "Entre 0,5 et 4% des joueurs répondent aux critères de l'addiction"

Alors que se déroule jusqu'à dimanche la Paris Games Week, grand raout des gamers de tout l'Hexagone, le Docteur Bruno Rocher, psychiatre addictologue au CHU de Nantes, décrypte pour RMC.fr les phénomènes addictifs qui peuvent toucher les joueurs.

Autres addictions comportementales

Le Dr. Bruno Rocher est psychiatre à l’Institut fédératif des addictions comportementales, rattaché au CHU de Nantes.

« Quand on parle de jeux vidéo, addiction et dépendance sont deux termes qui se recoupent et qui sont perçus de manière variable en fonction des interlocuteurs, d’autant qu’ils sont utilisés dans le vocabulaire courant. C’est un sujet sensible, avec beaucoup de facteurs de confusion.

Résumons les choses d’un point de vue clinique: on peut être sûr qu’il y a des joueurs de jeux vidéo excessifs, qui ont des troubles de l’usage avec une difficulté de contrôle de cet usage. Ils présentent des conséquences négatives dans leur parcours de vie du fait de cette utilisation.

« Ils pensent au jeu toute la journée, parfois toute la nuit »

Cela fait partie des critères de la dépendance. L’addiction,  c’est avant tout le processus qui mène l’individu d’un usage simple, non-pathologique à un usage plus problématique. La dépendance, c’est le moment où l’usage n’a plus de retour simple possible, le summum de la gravité du processus addictif.

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