Une étude de cohortes de patients en traitement pour des troubles liés aux jeux vidéo sur Internet

Bien que le trouble du jeu vidéo sur Internet (IGD : Internet Gaming Disorder) soit inclus dans le DSM-5, on sait peu de choses sur sa nature ou la réponse au traitement. Cette étude a consisté à suivre 755 patients qui ont reçu un traitement pour l'IGD sur une période de 5 ans.

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Bien que le trouble du jeu vidéo sur Internet (IGD : Internet Gaming Disorder) soit inclus dans le DSM-5, on sait peu de choses sur sa nature ou la réponse au traitement. Cette étude a consisté à suivre 755 patients qui ont reçu un traitement pour l’IGD sur une période de 5 ans. La durée du traitement initial recommandé était de 8 semaines avec si besoin une prise en charge supplémentaire. Les taux d’achèvement de l’échantillon total ainsi que les prédicteurs de base parmi les 367 patients qui ont terminé le suivi ont donné les résultats suivants. Près des 2/3 des patients sont allés jusqu’au bout de la psychothérapie de 8 semaines. Parmi ceux-ci, environ les 2/3 se sont vu offrir des soins supplémentaires. Les prédicteurs indépendants du traitement prolongé étaient les suivants : des scores de référence plus élevés sur l’échelle Young Internet Addiction Scale, sur le Beck Depression Inventory (BDI), et la Korean- Attention Deficit Hyperactivity Disorder-Rating Scale (K-ADHD-RS). Entre un et cinq ans plus tard, pour 33,5 % (253 sur 755) il n’y avait plus de trouble de jeu. Ces données suggèrent que le traitement de l’IGD est efficace, mais il manque une randomisation des essais contrôlés examinant les effets d’interventions spécifiques. Dans la conception et l’évaluation des interventions, l’âge et les facteurs familiaux et sociaux devraient être étudiés, puisque les résultats chez les patients plus jeunes et ceux qui ont un plus grand soutien familial et social ont montré une amélioration. Par ailleurs, les facteurs prédicteurs significatifs de l’arrêt du trouble du jeu étaient : l’avancement en âge, l’admission précoce dans les soins, des scores de base plus faibles pour le BDI et le K-ADHD-RS, et pas d’allongement de la durée d’hospitalisation. Institut fédératif des addictions comportementales (IFAC) – CHU de Nantes  

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