Autres addictions comportementales – Troubles alimentaires et société

Les TCA concernent à peu près 1 à 3% de la population pour la boulimie, 0,3% pour l’anorexie et 1.4 à 3% pour l’hyperphagie boulimique. Malgré des débats dans la profession, de nombreux scientifiques et addictologues considèrent les TCA comme des addictions. Il existe en effet des phénomènes de craving et des conséquences sur la santé et sur la famille. Au niveau neuronal, le système de récompense est activé lorsque le patient voit des images de nourriture. Pour l’anorexie, il semble exister une hyperactivation du système de récompense pour la maigreur, le jeûne et la purge induite par ce dernier plutôt que sur les calories.

On peut donc conclure que les TCA ont des composantes proches des addictions avec substance même si ces derniers ne sont pas une entité clinique homogène. Il est donc possible que certains TCA soit d’une nature plus addictive que d’autre.

Pour l’hyperphagie/Binge Eating, Sa prévalence sur la vie entière est estimée autour de 3-5 %. Le sex-ratio est moins déséquilibré que pour les autres TCA (environ 1 homme pour 2 femmes). Selon diverses études, près de 30 à 50 % des personnes souffrant d’obésité souffriraient également d’hyperphagie boulimique. Les patients souffrant d’hyperphagie boulimique consultent encore moins que dans les autres troubles du comportement alimentaires. Cependant, ces patients consultent plus souvent un généraliste ou un nutritionniste pour les conséquences de leur surpoids : trouble cardiovasculaire, dyslipidémie, DNID, apnée du sommeil… Ces consultations devraient être systématiquement l’objet d’un dépistage de ce trouble.

Aller plus loin sur l’espace Autres addictions comportementales

Informations, parcours d’évaluations, bonnes pratiques, FAQ, annuaires, ressources, actualités...

Découvrir