Jeux vidéo – Traitements addiction aux jeux-vidéos

Faire le bilan de la pratique des jeux vidéo Certains adolescents vont être plus sensibles aux abus d’écrans. Un premier entretien médical permettra de faire avec le joueur et ses parents un bilan de la situation. Ce rendez-vous pourra être complété par un entretien social. La consultation spécialisée Elle va permettre d’initier ou de renforcer un dialogue. Si c’est un adolescent qui est concerné, chacun dans la famille – avec les conseils du spécialiste – va s’écouter et être écouté. La reprise du dialogue familial montrera une bonne évolution de la prise en charge. Souvent le thérapeute va démarrer la prise en charge par trois entretiens : un avec l’adolescent, un avec les parents et un avec tout le groupe familial. Les pratiques parentales seront aussi interrogées par exemple par rapport à la difficulté de gérer un temps maximal d’accès à l’ordinateur. Le rapport entre parent et enfant peut aussi être abordé dans ces entretiens. L’entretien avec l’adolescent Le travail psychothérapeutique pour soigner une addiction aux jeux-vidéo passe par la verbalisation des émotions et la construction d’un espace de représentation mentale qui aideront le joueur à avoir des émotions plutôt que des sensations. Les traitements psychothérapiques représentent l’essentiel de la prise en charge des joueurs pathologiques notamment avec l’initiation d’une motivation au changement. Le thérapeute va en priorité créer une « alliance thérapeutique » avec son patient. Le début de l’entretien doit se centrer sur le jeu vidéo. Quand le jeune a-t-il commencé à jouer ? A quel type de jeu ? A quel jeu joue-t-il aujourd’hui ? Pourquoi ce type de jeu ? Qu’est-ce qu’il aime dans ce type de jeu ? Avec qui joue-t-il ? Pourquoi joue-t-il autant ? Qu’est- ce qu’il recherche dans le jeu ? Joue-t-il pour échapper à ses problèmes ? Se créer une identité virtuelle ? Les réponses vont permettre au soignant de repérer des indicateurs important sur la personnalité du joueur. Le thérapeute va aussi chercher à évaluer l’existence de troubles de l’humeur, de troubles anxieux, une phobie sociale, d’autres conduites à risques comme par exemple une utilisation excessive de produits (alcool, cannabis …) qui nécessiteraient une prise en charge spécialisée. L’adolescent sera aussi interrogé sur sa relation à ses parents, sa relation à autrui. Il sera souvent nécessaire de travailler sur les difficultés relationnelles. Le joueur s’étant exclu par sa pratique de jeu des rencontres avec des personnes réelles. L’entretien avec le parent L’idéal est de rencontrer les deux parents. Leur mobilisation est importante. Il va falloir aborder avec eux l’usage de l’ordinateur. Le thérapeute doit absolument créer une alliance avec les parents pour que ceux-ci ne se sentent pas « accusés », ne se vivent pas comme de mauvais parents. La frustration de l’adolescent fait partie prenante de l’éducation. Le parent devra poser des limites. Le groupe familial L’objectif de la thérapie va être de restaurer le dialogue au sein de la famille. Puis de retrouver la confiance, la bienveillance… La prise en charge de l’adulte La thérapie va débuter par un travail sur la motivation au changement. Il va falloir dans un premier temps faire une évaluation de cette motivation. L’objectif va être en se servant de l’empathie, en travaillant sur l’ambivalence des comportements…d’amener le patient à restreindre sa consommation de jeux. Il existe plusieurs programmes thérapeutiques. Avant d’en choisir un il est important que le thérapeute sache ce que son patient recherche dans le jeu, quelle quantité de temps il y consacre… En parallèle de la consultation un groupe de paroles pourra être proposé au patient. un texte rédigé par Anne-Françoise Goalic, documentaliste et webmaster à l’institut fédératif des addictions comportementales

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