OPIACES / Raoult : les drogues antidouleur tuent

La lutte effrénée contre toute forme de douleur a popularisé le recours aux drogues antalgiques dérivées de l'opium. Avec une mortalité galopante à la clé.

Autres drogues

Les deux seules causes de mortalité qui progressent de manière significative aujourd’hui sont l’obésité, en grande partie causée par la consommation de sucre, et l’usage de drogues antalgiques dérivées de l’opium, comme l’a mis en évidence une évaluation récente des causes de mortalité dans le monde. Un article publié en mars dans la revue Science (1) insiste d’ailleurs sur la nécessité absolue de trouver rapidement des traitements antalgiques qui soient non addictifs et moins dangereux.

En effet, aux États-Unis, on a noté ces quinze dernières années une multiplication par quatre du nombre de décès liés à l’usage de médicaments dérivés de l’opium. Ces substances, autrefois réservées à un usage très limité et hospitalier pour les douleurs aiguës post-traumatiques, pour les douleurs neurologiques ou dans le cadre de soins palliatifs, sont désormais prescrites d’une manière extrêmement banale. Alors qu’elles sont utilisées pour soulager aussi bien des douleurs dentaires que des douleurs chroniques non malignes, leur usage explose.

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