Quelles sont les ressources des représentants du personnel pour faire face à la complexité des questions concernant les pratiques addictives et leurs interactions avec le travail ?

Comme pour des risques psychosociaux dans leur ensemble et pour les autres risques multifactoriels d’atteinte à la santé physique et mentale, la complexité du sujet des pratiques addictives met tout le monde en difficulté :

  • les salariés concernés eux-mêmes
  • leurs collègues de travail
  • les employeurs, le management
  • mais aussi les membres élus ou désignés des institutions de représentation du personnel (selon les cas, les délégués du personnel, les membres du CHSCT et de la CSSCT (Commission Santé et Santé et des conditions de travail) au sein du Conseil Social et Economique.

Au-delà du rôle de conseil et d’appui exercé auprès d’eux par le médecin du travail et son équipe pluridisciplinaire, le premier enjeu est donc un enjeu général de formation pour ces 2 catégories de « publics prioritaires ». Cette formation générale, obligatoire pour les nouveaux membres est mise en œuvre par une variété d’organismes habilités.

Pour prendre en compte ce risque diffus et complexe ainsi que les orientations du 3° plan national de santé au travail s’agissant de la prévention des pratiques addictives, cette formation devrait porter :

  • sur des apports de connaissances sur les différents types de pratiques addictives, sur les répercutions et interactions qu’elles peuvent comporter avec l’activité professionnelle,
  • sur des apports méthodologiques et l’appropriation d’outillages de base pour savoir analyser la réalité des conditions du travail, et élaborer un plan approprié d’actions préventive.

Si les conditions et le contexte le permettent, le plus optimal est de réaliser conjointement la formation des présidents et des représentants siégeant dans ces instances.