Addiction au tabac

Le tabac fumé est une drogue licite, et cependant c’est une drogue dure. Quand la nicotine qu’il contient est inhalée, elle arrive au cerveau en quelques secondes et procure une sensation de plaisir qui créé la dépendance physique. C’est le tabagisme, l’addiction au tabac. Le tabac a des effets délétères sur tout le corps. La fumée d’une cigarette compte plus de 4 000 substances chimiques : irritants, monoxyde de carbone, goudrons

Quel que soit son âge et sa consommation, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Et comme elle n’est pas fumée, la nicotine est la meilleure des alliées pendant le sevrage tabagique. Patchs, gommes, pastilles… Les substituts nicotiniques sont nombreux et pour la plupart remboursés. On peut aussi consommer de la nicotine en utilisant le vapotage, ou en combinant vape et substituts nicotiniques. Outre les substituts nicotiniques et la vape, l’aide d’un tabacologue ou d’un groupe en ligne multiplie ses chances de réussite.

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Un grand merci à tous les contributeurs qui ont rédigé ces pages : Samy Amri, Laurent Caffarel, Christelle Cros, Alain Dejour, Michèle D’Haene, David Fortin, Céline Galtié, Françoise Gaudel, Christine Mouvet, Ingrid Rotolo, Jennifer Sion. 

Sortir de l’addiction au tabac

Arrêter de fumer, c’est possible ! Il existe de nombreux substituts nicotiniques qui permettent de soulager et supprimer les symptômes liés au manque pendant le sevrage tabagique. Patchs, gommes, pastilles…, ils sont pour la plupart remboursés par la sécurité sociale. On peut aussi choisir le vapotage, ou combiner substituts et vapotage.
Arrêter de fumer, ce n’est pas facile, car cela demande de changer, d’abandonner une habitude quotidienne fortement ancrée.
Pour doubler ses chances de réussite, l’aide d’un professionnel de santé est vivement recommandée. Tabacologue, médecin généraliste, sage-femme, chirurgien-dentiste, kinésithérapeute, médecin et infirmier du travail…, ils sont tous habilités à prescrire des substituts.
Les groupes d’entraide en ligne sont aussi de précieux espaces d’accompagnement.
Ce sont des lieux où l’on peut se raconter en confiance. Enfin, les thérapies cognitivo-comportementales, l’hypnose, la sophrologie ou encore la méditation présentent de nombreux bienfaits.

Les témoignages

Vous avez envie d’arrêter de fumer ? Vous avez essayé, et ça n’a pas marché, ou bien ça a marché seulement un temps, puis vous avez repris la cigarette ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule ou le seul. Laissez-vous inspirer par ces témoignages de défumeurs, vous allez peut-être vous reconnaître, et retrouver l’énergie pour réussir !

Laurent a voulu redonner le sourire à sa fille Tiphaine a réussi après 40 ans de cigarettes Joëlle a passé sa vie à essayer d’arrêter de fumer Françoise ne fume plus. Motivation ? Vivre.

Comprendre l’addiction au tabac

Le tabac fumé est une drogue légale, disponible, addictive et délétère. La cigarette accompagne la personne qui fume généralement depuis l’adolescence et tout au long de sa vie d’adulte, elle a “accroché” 2 personnes sur trois qui l’ont expérimenté. Ce “compagnonnage” a eu le temps d’installer de multiples aspects de la dépendance : identitaire, sensorielle, psychologique, comportementale et physique.

Arrêter de fumer, ce n’est pas seulement écraser une dernière cigarette et faire face au manque physique du sevrage, mais c’est aussi apprendre à gérer sans les effets de la cigarette les contextes de vie et les émotions où elle jouait son rôle de régulation. Ceci explique que seuls 2 à 3% des personnes qui fument arrivent à arrêter seuls et sans aide, alors que 2 fumeurs sur 3 ont “envie d’arrêter”, et que la poursuite de la consommation va “tuer” un fumeur sur deux en réduisant son espérance de vie d’au moins 10 ans.

Pourtant, arrêter de fumer, c’est possible, et c’est ce que nous allons découvrir dans cet espace. Nous vous souhaitons une bonne découverte, et, si vous le souhaitez, une défume gagnante et pérenne !

Les complications liées au tabac

Le tabac fumé est une drogue délétère : il tue un usager sur deux, en réduisant de 10 ans son espérance de vie (jusqu’à 28 ans pour les personnes en très grande précarité sociale ou mentale). Et les survivants ne sont pas vraiment en bonne santé.

Pourquoi ? 

Il y a dans la fumée de tabac 70 produits connus pour être cancérogènes. Fumer produit des goudrons, responsables de l’action cancérigène du tabac, et des substances irritantes, qui ont également un effet sur l’apparition de cancers et divisent la fertilité par deux. Le monoxyde de carbone (CO) est responsable de l’hypoxie chronique dans tous les tissus : il remplace l’oxygène dans les globules rouges, et il est à l’origine de nombreuses pathologies cardiovasculaires. Enfin, des additifs facilitent l’inhalation profonde et augmentent l’addiction et les dommages, notamment pour les maladies respiratoires : BPCO (Bronchopneumopathie chronique obstructive) et emphysème.

Certaines de ces maladies apparaissent tôt dans la vie du fumeur, comme les maladies cardio-vasculaires, d’autres à moyen terme, comme les maladies respiratoires et à plus long terme les cancers. Les risques augmentent avec la durée de la consommation.

Une bonne nouvelle : si on arrête de fumer avant 35 ans, on récupère statistiquement l’espérance de vie d’une personne n’ayant jamais fumé. Quoi qu’il en soit, il est bénéfique d’arrêter quel que soit l’âge car l’espérance de vie en bonne santé augmente dans tous les cas.

Les questions fréquentes

Vous vous posez des questions sur votre consommation de tabac, les risques associés, votre envie d’arrêter ? 

Consultez la liste de nos questions-réponses.

Tabac et société

Le tabac occupe une place complexe dans l’histoire et la société, jouant un rôle majeur tant sur le plan de la santé publique que sur celui des politiques de prévention.  Au XXème siècle, il a été responsable de plus de 100 millions de décès, faisant de lui l’une des drogues les plus meurtrières.  La lutte contre l’addiction au tabac est un défi majeur, souligné par divers rapports et avis médicaux. Elle s’est intensifiée ces dernières années, avec des mesures telles que le paquet neutre et la forte augmentation des prix, visant à dégrader l’image des cigarettes et à dissuader l’entrée dans le tabagisme. 

Ces mesures visent à changer notre regard sur la cigarette en faveur d’une société sans tabac et nécessitent la participation active de la société civile. 

Se faire aider

Arrêter seul ou accompagné ? 

32% des Français sont fumeurs, 60% des fumeurs déclarent avoir envie d’arrêter de fumer et 97% des fumeurs n’arrivent pas à arrêter sans aide (source : Santé publique France).
Quand on décide d’arrêter de fumer, on ne sait pas toujours comment s’y prendre. Vous pouvez réussir seul, mais si vous êtes suivi et aidé par un professionnel de santé, vos proches, un groupe d’entraide, une application…  Vous multipliez vos chances de réussite.  
Prendre rendez-vous avec votre médecin, un tabacologue, en parler avec vos amis et votre famille, dans un groupe de parole, sur Internet, trouvez la méthode la mieux adaptée pour un arrêt confortable et durable.

Le mag’

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