Oui et avec un bon accompagnement et avec un sevrage adapté, vous avez les mêmes chances de réussite. Cet arrêt sera bénéfique aussi bien pour votre santé mentale que pour votre santé physique !Â
 Retrouvez ici le live avec le Dr Anne Bellivier de Prin et Isabelle Toulleaux : https://www.facebook.com/addictaide/videos/245860804240680  Â
 Points clés à retenir :Â
1/ Il y a un lien fort entre tabagisme et santé mentale. On trouve 2 fois plus de fumeurs chez les personnes en dépression et 3 fois plus pour les troubles psychotiques. Le nombre de cigarettes fumées est aussi plus important pour les troubles anxieux et de l’humeur.Â
2/ Généralement le suivi de ces personnes est plus long, avec des rendez-vous plus rapprochés, de plus gros apports nicotiniques avec les traitements de substitution. La vape est très adaptée pour les personnes ayant des troubles mentaux.Â
3/ La défume peut causer des troubles psychiques. S’il n’y a pas de substitution, le risque d’avoir des troubles de l’humeur et/ou du sommeil est plus élevé. Si l’on a un terrain favorable aux troubles psychiques, la substitution est donc indispensable.Â
4/ Arrêter de fumer est une forme de deuil et la cigarette peut avoir un effet anti-dépresseur qui se poursuit jusqu’à 3 semaines après l’arrêt. C’est souvent là qu’ont lieu les rechutes.Â
5/ Dans les pathologies psychiques, le sevrage est plus difficile. Il faut donc associer traitement de substitution et accompagnement psychologique avec des TCC (thérapies comportementales et cognitives). Un travail sur la gestion du stress, des émotions et un entretien motivationnel peuvent augmenter la confiance en soi.Â
6/ En cas d’antécédents de troubles de santé mentale, la stabilisation peut être fragilisée par l’arrêt du tabac. Un accompagnement est très important pour éviter la rechute dépressive. Il faut essayer d’arrêter en se mettant dans les meilleures conditions possibles et penser aux bénéfices du sevrage.Â
7/ Quand on arrête le tabac et qu’on a tendance à faire des crises d’angoisses, il faut chercher à les anticiper. « Comment je vais gérer autrement mes crises d’angoisses ? ». On peut travailler sur des méthodes alternatives (sophrologie, relaxation) et utiliser la vape.Â
Il faut décorréler mentalement la cigarette de la gestion des crises d’angoisse. On peut passer par des thérapies cognitivo-comportementales.Â
8/ Le tabagisme peut minorer l’effet des médicaments antidépresseurs ou neuroleptiques. Il faut informer le psychiatre que l’on ne fume plus. Â
9/ Afin de gérer la peur de l’arrêt, il est intéressant de commencer par une réduction du nombre de cigarettes fumées, avec une solution de substitution pour que la réduction soit supportable et efficace.Â
Il faut privilégier aussi une approche par petites étapes qui renforce la confiance en soi.Â
10/ Doit-on faire un test HAD (auto-questionnaire qui évalue l’état d’anxiété-dépression) quand on arrête de fumer ? Le test n’est pas obligatoire mais il est toutefois important de s’évaluer, au niveau de son moral et de son anxiété, avant de se lancer.Â